vendredi 13 novembre 2009

Blaise et Denis Darques en route pour le Salon de l'agriculture
dimanche 08.02.2009, 04:49 - La Voix du Nord

Vendredi, des élèves du lycée agricole du Quesnoy s'affairent autour du taureau Blaise.

ROQUETOIRE

Le 20 février, Denis Darques et son taureau, Blaise, embarqueront pour le Salon de l'agriculture, à Paris. En attendant, vendredi, des élèves du lycée agricole du Quesnoy participaient à la tonte de la bête, dans son étable. Pour qu'il parte beau... comme un taureau. PAR JENNIFER-LAURE DJIAN
saintomer@lavoixdunord.fr « Il va être sage ? », interroge autant pour elle qu'à la cantonade Delphine, élève au lycée agricole du Quesnoy, vendredi, au milieu du foin dans l'exploitation roquestorienne de Denis Darques. C'est la première fois qu'elle tond un taureau. « Enfin, c'est la même chose qu'une vache, sourit-elle. Il faut juste plus se méfier. » Parce que Blaise, quand on le chatouille trop avec le rasoir, il remue. Plus vite que sa tonne ne pourrait le laisser croire.

Denis Darques, son propriétaire, le calme. C'est la cinquième année consécutive que l'une des bêtes de son élevage de Bleu du Nord est sélectionnée pour représenter la race au salon parisien de l'agriculture. « C'est une reconnaissance de notre métier et ça permet de promouvoir la race », assure l'éleveur. Qui y tient à la Bleu du Nord, qu'il défend depuis 1993. Ils ne sont plus qu'une quinzaine d'éleveurs en France, soit deux mille bovins recensés sur le territoire. « Moi, je suis le dernier du Pas-de-Calais. C'est une belle bête, qui marche bien sûr les élevages 100 % herbe.
» Dans ce contexte, aller à Paris a des allures de bête. La tonte est une cérémonie. Les élèves du Quesnoy ont mis leurs plus beaux bleus pour s'occuper de l'animal. En plus, ça fait partie de leur apprentissage. « Ils sont sept à aller à Paris, ils sont donc sept ici aujourd'hui, commente Sophie Gruner, leur professeur. Sur le salon, ils auront la charge des Bleu du Nord et de quelques Flamandes. » Et des trois vaches de l'exploitation agricole du lycée, Lueur, qui défilera avec Blaise, et Rasade et Annonce, qui sont inscrites au trophée des lycées.
« Une bonne expérience »
« C'est une bonne expérience, de partir à Paris, estime Delphine. Ce n'est pas forcément quelque chose qu'on aura l'occasion de refaire. » Sauf si une fois à leur compte, les élèves ont la chance d'être sélectionnés. C'est difficile. « On regarde le pedigree, Blaise est inscrit au fichier national », indique Denis Darques. Et puis ça coûte. Comptez 1 500 euros par semaine et par bête, sachant que le salon de l'agriculture dure dix jours. « On a la chance que l'union régionale de coopératives agricoles (URCA) nous aide, parce qu'elle a des subventions », explique Denis Darques, qui y reste les dix jours. Une belle vitrine pour lui. Et Blaise. •

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